Le yoga restauratif, ou restaurateur, est l’art de ne rien faire ou, plus encore, l’art d’être dans l’être, tout simplement. Il utilise la pratique du « Pratyhara », le retrait des sens, qui est l’un des huit piliers du yoga, pour parvenir à un état méditatif et de profonde relaxation. Comme pour le Yin, le nombre de postures est assez limité. Les postures sont tenues entre 5 et 30 minutes.
La pratique utilise un maximum de supports comme des traversins appelés « bolsters », des couvertures, des briques, des sangles, des lestes, des chaises ou même un mur. Ainsi le corps flotte sur les supports comme une coquille de noix portée par les eaux. Le corps s’évanouit, les yeux couverts par un coussin lesté, l’organisme bascule sur son système nerveux parasympathique, permettant le calme et la relaxation. Le regard se fait intérieur. J’aime cette phrase de Jean Giraudoux dans Provinciales : « ferme les yeux, tout ce que tu vois t’appartient ». A partir de là, en effet, les possibilités sont infinies. L’accès au soi ouvert.
Cette pratique permet d’agir en profondeur sur l’équilibre physique et psychique de l’organisme et est un outil précieux pour gérer les états chroniques de stress, de douleur, de fatigue, d’insomnie, d’anxiété, et de dépression. Après chaque séance, le corps est léger, apaisé, rechargé voire régénéré, plus efficacement qu’après une nuit de sommeil.