De l’art à l’art de vivre
L’art est pour moi l’expression des profondeurs, le passage de l’intime à l’universel qui permet d’exprimer toute notre humanité. C’est en cela qu’il m’a toujours fasciné et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de poursuivre des études d’histoire de l’art ainsi que des études de droit, pour pouvoir le protéger. Après mes études, j’ai exercé près de 10 ans dans la propriété intellectuelle jusqu’à m’essouffler. Le contact direct avec les œuvres d’art et leur histoire me manquait. J’ai décidé en parallèle de m’orienter vers le marché de l’art et collaborai 5 ans avec des maisons de ventes aux enchères.
Malgré ma passion intacte pour l’art et mon investissement, l’ennui et la lassitude me gagnaient. Mon activité, et le milieu dans lequel j’évoluais, superficiel et matérialiste, n’était pas du tout en accord avec les valeurs de bienveillance, d’humanisme et de partage qui m’animent. Il me manquait quelque chose de fondamental, la nourriture de l’âme.
J’ai tout mis à plat. Il fallait que je trouve mon équilibre, revenir à moi-même en respectant mes propres rythmes dans un but de rééquilibrage et d’harmonisation globale me rapprochant d’avantage d’un art de vivre et me permettant de m’épanouir. Si l’art exprime une large part d’inconscient, l’art de vivre, lui, est la pratique de la conscience au quotidien et cette conscience nécessite un ancrage réel. L’évidence donc m’apparut, l’élément fondamental qui me manquait, cet ancrage qu’il me fallait trouver, le yoga allait me l’apporter si je le mettais au centre de ma vie.
Il se place, en effet, comme l’aboutissement de mon intérêt pour l’art comme moyen d’explorer les manifestations de l’inconscient et du conditionnement humain. Le yoga cherche à parvenir au-delà de ces conditionnements, à les maîtriser, et vise à faire de même avec les activités inconscientes, les «samskâra» et les «vâsanâ» (imprégnations, résidus, latences). Les connaissances ne me suffisaient plus, il me fallait un moyen d’action. Le yoga provient de la racine « yuj » qui signifie notamment «atteler», «mettre sous le joug», «union». Il s’agit donc de parvenir à dompter pacifiquement les puissances inconscientes, et l’activité du mental, afin d’atteindre un ajustement intérieur conduisant à la réunion du corps, de l’esprit et du mental. Le corps est le reflet de l’esprit. Là où le corps parvient à un positionnement stable et heureux s’arrêtent les fluctuations de la pensée. Commencent alors la concentration puis la méditation enfin le «Samadhi» (l’accomplissement).
J’entrepris donc ma première formation professorale de yoga. S’en suivirent de nombreuses autres et s’en suivront encore beaucoup car je ne cesse d’enrichir ma pratique. Ayant enfin trouvé, la profondeur qu’il me manquait, ma volonté est de la partager avec vous. Vous donner les clés d’accès à votre bien être et à votre épanouissement est ma plus grande joie.
